Une ouvrière syndi­ca­liste et le direc­teur d’une usine de confec­tion de pyja­mas qui tombent amou­reux sur fond de conflit social ? Voilà un pitch poli­tique bien inat­tendu pour une comé­die musi­cale (améri­caine) des années 50. Pour­tant, tous les ingré­dients du music-hall sont réunis dans The Pajama Game : romance cucul, humour bon-enfant et musique jazzy. En grand spécia­liste du genre, Jean Lacor­ne­rie s’em­pare de cette histoire adap­tée au cinéma par Stan­ley Donen (monsieur Chan­tons sous la pluie) pour en faire un spec­tacle total de poche.

Passion sur la ligne de produc­tion

Sur scène, au milieu d’un orchestre réduit au mini­mum, les dix inter­prètes chantent, jouent la comé­die et dansent, quand ils ne jouent pas eux-mêmes d’un instru­ment. Le tout dans des combi­nai­sons flashy et avec des perruques colo­rées sur la tête qui les font ressem­bler à des person­nages de dessin-animés pop. On aime l’am­biance rétro de la pièce, l’hu­mour qui va jusqu’à renver­ser un cas de harcè­le­ment #Metoo et plus encore que les chan­sons d’amour, tubesques à souhait, celles qui parlent de droit du travail de façon réjouis­sante. Le spec­tacle parfait pour ne pas se prendre la tête.

The Pajama Game, de George Abbott, Richard Bissell, Jerry Ross, Richard Adler. Mise en scène Jean Lacor­ne­rie et Raphaël Cottin. Direc­tion musi­cale Gérard Lecointe. En colla­bo­ra­tion avec l’Opéra de Lyon. Du mardi 14 au samedi 18 décembre à 20h (sam, 19h) au théâtre de la Renais­sance, Oullins. De 16 à 26€.