Il fallait la voir soutenir la manifestation devant l’Hôtel de Région suites aux coupes (drastiques) opérées dans le secteur culturel… Elle avait même demandé (en vain) au préfet, d’examiner la légalité de ces coupes pour jouer le bras de fer avec Lolo Wauquiez. C’est ce qui s’appelle faire du zèle. Et pour être zélée, Nathalie Perrin-Gilbert est zélée…

Quand la Ville de Lyon coupe les structures indépendantes

On aurait pu la croire de bonne foi, si seulement elle n’avait pas depuis sa coupe drastique au détriment de l’Opéra de Lyon (- 500 000 euros, sans équivalent ailleurs, toutes collectivités confondues), elle n’avait pas opéré, tenez-vous bien, plus d’une trentaine de coupes dans les structures culturelles. On n’en citera que quelques-unes : les labels de musiques actuelles Mediatone et Jarring effects, les ensembles indépendants du Trio SR9, des Percussions et Claviers de Lyon ou des Nouveaux Caractères, la compagnie de La Cordonnerie, le théâtre itinérant de Philippe Mangenot ou l’opération Balises du théâtre de l’Elysée à la Guillotière… et beaucoup d’autres, comme Piano à Lyon, le GRAME ou Les Grands Concerts de la Chapelle.

Nathalie Perrin-Gilbert ou Madame Tartuffe

En voyant cette liste, on n’en a pas cru nos yeux : ce sont avant tout les structures indépendantes, et parmi elles les plus fragiles, que la mairie prétendait défendre, qui ont été l’objet de ces coupes. Sans la moindre “redistribution” vers qui que ce soit. Dénoncer les baisses dans la culture en prenant un air scandalisé pour mieux les pratiquer, ça porte un nom : la tartufferie. C’est bien le plus désolant aujourd’hui : quelles que soient leurs postures politiciennes – diamétralement opposées – Wauquiez comme Perrin-Gilbert ne défendent pas le moindre projet artistique d’envergure. Et pratiquent leurs caprices anti-culturels de la façon la plus arbitraire et la plus brutale qui soit. C’est on ne peut plus inquiétant pour l’ensemble du secteur culturel.