La Forêt d’Asie du Parc de la Tête d’Or devait initia­le­ment ouvrir ses portes fin 2020, mais avec le retard pris à cause des confi­ne­ments, le zoo n’est pas en mesure d’an­non­cer une nouvelle date d’ou­ver­ture. Cet espace de 4 000 m2, construit à la place de l’en­clos des éléphants, est conçu sur le modèle de la plaine afri­caine (lire notre article précé­dent), avec 25 espèces asia­tiques qui parta­ge­ront un même enclos, recréant leur biotope d’ori­gine. Nouveauté cepen­dant pour le public : un chemi­ne­ment protégé permet­tra aux visi­teurs de traver­ser l’es­pace en immer­sion, pour s’y croire vrai­ment.

La cara­pace fragile des tortues

« Station de grat­tage » pour les tortues au Parc de la Tête d’Or.

Reçus juste avant le premier confi­ne­ment, ces fuli­gules de Baer, une espèce origi­naire de la pénin­sule malai­sienne, attendent de pouvoir être trans­fé­rés dans la forêt d’Asie. Après éclo­sion, les bébés tortues sont gardés une semaine en salle d’éle­vage avant d’être dépo­sés dans un terra­rium où ils reste­ront un an, puis rejoin­dront les adultes. Ces tortues âgées de cinq mois ont été marquées sur la cara­pace pour assu­rer un suivi indi­vi­duel. Elles ne seront « pucées » qu’à l’âge de deux ans. Les tortues de Mada­gas­car peuvent vivre jusqu’à 100 ans. Ici, cette tortue âgée d’une dizaine d’an­nées profite des caresses d’un soigneur : on le sait peu, mais leur cara­pace est très inner­vée et donc sensible. Les anima­liers ont même fabriqué une « station de grat­tage » en assem­blant des brosses de balais en arc pour que ces demoi­selles puissent venir s’y frot­ter !