Ça commence très fort. Par One night all night, « un morceau qui fait co-exis­ter disco et techno tour à tour« , selon les mots du duo le plus prisé de la French touch. Voilà qui annonce une soirée d’an­tho­lo­gie avec Justice à Four­vière, d’au­tant plus unique qu’elle est pour le moment la seule date solo du duo de l’été, les Justi­ciers parta­geant la plupart du temps la scène dans les autres festi­vals.

One night with Justice

Justice. (photo Julia et Vincent)

Synthés plus épais que le brouillard dans un film de Carpen­ter, symbiose entre cold wave et breaks brutaux d’un Gene­ra­tor, à défaut de cher­cher du nouveau, Hyper­drama est un condensé de la French touch façon best-of, en usant des voix des guests pour être encore plus irré­sis­tible, comme celle du falsetto de Miguel sur Satur­nine, susur­rant en forme de revi­val les cris de pucelle d’un Prince.

Tout y est dans Hyper­drama, même un peu trop : le virage de Moon­light Rendez-vous vers la molasse holly­woo­dienne d’une pseudo-musique de film est un peu trop digres­sif. Justice ne devrait pas lui lais­ser sa place sur le dance­floor de Four­vière, qui s’an­nonce comme la soirée la plus déhan­chée de l’été. L’au­to­route du plai­sir elec­tro semble toute tracée.