Vous cher­chez des films fun pour bien passer le week-end ? on a ce qu’il vous faut : IP Man 4 sort en VOD, tandis que Crazy Kung-fu, croi­sant comé­die musi­cale, kung-fu et film noir débarque su Netflix.

On était un peu passé à travers les gouttes quand on a vu débarqué Ip Man 4 en salles l’été dernier : on n’avait pas vu les trois premiers. Et effec­ti­ve­ment, il se révèle que ces films ne sont pas sortis en salle en France. Seule­ment en DVD. De fait, il a fallu révi­ser – les DVD, pas le Kung fu – pour se plon­ger dans le contexte. Ip man, s’il est une légende en Chine, a réel­le­ment existé. Il est ici surtout connu pour avoir été le profes­seur de Bruce Lee. Mais en Chine, il incarne la lutte contre l’en­va­his­seur étran­ger : les Japo­nais et les Anglais. De fait, de nombreux films sont été tour­nés sur Ip Man (1893–1972). Le plus réussi est sans contexte The Grand­mas­ter de Wong Kar Waï. Donc dans IP man 3 nous avions quitté Ip man luttant à Hong-Kong contre d’ignobles spécu­la­teurs immo­bi­liers de type anglo-saxon, et dans un mémo­rable combat contre un mafieux incarné par Mike Tyson en mode marteau-pilon.

IP Man 4.

Dans le 4, la partie est plus diffi­cile : il doit gérer son fils ado, qui ne veut pas suivre d’études aux États-Unis… Acces­soi­re­ment, il lutte contre un cancer de la gorge, la ligue chinoise des arts martiaux de San Fran­cisco repro­chant à son élève Bruce Lee de révé­ler le kung-fu (plus exac­te­ment le wing chun) aux blancs et un instruc­teur des marines raciste pro karaté. Et le karaté, bien sûr, c’est un truc de Japo­nais, donc pas bien et vrai­ment méchant. Si l’his­toire est assez cari­ca­tu­rale, très soft power chinois à grosses ficelles, l’ac­teur Donny Yen en impose par son côté zen (oups, mauvais terme, encore un truc de Japo­nais) et des choré­gra­phies hyper-stylées. Et en bonus, appa­raît dans quelques scènes un Bruce Lee plus que crédible.

IP Man 4.

Pour prolon­ger le plai­sir, vous pouvez enchaî­ner par le film qui redonné toute son éner­gie au film de kung-fu en France au début des années 2000 : Kung-Fu Master de Stephen Chow, désor­mais dispo­nible sur Netflix, et large­ment plus fun que le dernier Mank de David Fincher. Un cock­tail impro­bable et haute­ment jouis­sif de film noir (mafia, règle­ments de compte), kung-fu (batailles et acro­ba­ties à gogo), western spaghetti. En ajou­tant surtout la comé­die et même la comé­die musi­cale qui rendrait le genre comes­tible même à un abonné de Télé­rama ne regar­dant que du cinéma d’au­teur français (pour peu qu’il ait de l’hu­mour)… C’est dire. Même le « gang des haches » vous fera la plus belle des choré­gra­phies synchro­ni­sées avant de truci­der qui de droit. Un plai­sir de gour­met ciné­phile dont on aurait tort de se priver.

La danse de la hache dans Crazy Kung-Fu de Stephen Chow.

Ip Man 4 : Le dernier combat de Wilson Yip (Ch-HK, 1h45) avec Donnie Yen, Scott Adkins, Danny Kwok-Kwan Chan… Dispo­nible en VOD sur la plupart des plate­formes dont Canal VOD.

Crazy Kung-Fu de Stephen Chow (2004, H-K, 1h39) avec Stephen Chow, Xiao­gang Feng, Wah Yuen… Dispo­nible sur Netflix.

La bande annonce origi­nale de Crazy Kung-Fu (2004).