Sortir à Lyon
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Beetho­ven sympho­nie n°3 Eroica, le meilleur concert de la rentrée à l’Au­di­to­rium de Lyon

Nikolas Szeps-Znaider à la tête de l'ONL.
Nikolaj Szeps-Znaider dirige la Symphonique Héroïque n°3 de Beethoven.

Niko­laj Szeps-Znai­der dirige de main de maître l’Or­chestre Natio­nal de Lyon pour la Sympho­nie héroïque de Beetho­ven, huma­niste et flam­boyante. Avec en complé­ment de programme le concerto pour violon n°2 de Proko­viev par Sergueï Krylov.

A son arri­vée, minée par le Covid, Niko­laj Szeps-Znai­der avait entamé un travail au long cours sur le coeur sympho­nique de l’or­chestre. Après Schu­mann et Mendels­sohn, c’est dans ma 3e « héroïque » de Beetho­ven qu’on avait déjà pu l’en­tendre live, malheu­reu­se­ment sans public à l’époque. Pour avoir donc eu le privi­lège d’y assis­ter, il fallait voir Znai­der en bras de chemise (pas de queue de pie sans public), diri­ger l’ONL par coeur, en pleine extase, allant cher­cher chaque pupitre pour en tirer le meilleur. Une caval­cade galva­ni­sante dans un monu­ment de joie en quatre mouve­ments : puis­sant comme Hercule, mais toujours précis, spiri­tuel, vire­vol­tant, jamais pesant, avec en contre­point un des plus beaux adagios de Beethov’, en forme de « marche funèbre« . Au fur et à mesure, du travail, le maes­tro qui vient d’être recon­duit pour 5 ans à la tête de l’ONL (comme quoi il peut arri­ver à la mairie de faire des choses biens en matière cultu­relle, en tout cas une…) avait atteint un son plus nerveux, plus compact, jaillis­sant de vita­lité pour rendre justice à l’idéal de la musique sympho­nique vien­noise qu’il aime. Une manière de Cham­ber orches­tra of Europe, orchestre qui avait signé avec Harnon­court la version de réfé­rence des sympho­nies de Beetho­ven à nos yeux, trop souvent alour­dies par des inter­pré­ta­tions ou des effec­tifs par trop pompeux, même encore aujourd’­hui. Dans ce véri­table festi­val pour orchestre (pas un pupitre ne prend le pas sur les autres et tous concordent à se répondre en perma­nence), on sentait déjà toute la dyna­mique insuf­flée par le maes­tro à l’ONL. Avec le public, cette dyna­mique ne devrait que s’am­pli­fier, avec en complé­ment de programme, une invi­ta­tion lancée à un collègue violo­niste, comme à son habi­tude : ce sera Sergueï Krylov pour le Concerto n°2 de Proko­viev, dans le plus pur style de l’école russe, dont la grande culture persiste, heureu­se­ment, par la musique…

Eroica de Beetho­ven et concerto pour violon n°2 de Proko­viev par Sergueï Krylov. Direc­tion musi­cale Niko­laj Szeps-Znai­der avec l’ONL. Vendredi 30 septembre à 20h et samedi 1er octobre à 18h à l’Audi­to­rium, Lyon 3e. De 8 à 49 €.

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