1. Caravage de Michel Placido (janvier)

Louis Garrel ne peut pas toujours tout faire bien. Il est le seul à survivre dans cette succession de bondieuseries et de copulations avec une Isabelle Huppert en roue libre, attifée comme à la kermesse. Entre Fort Boyard et porno soft de M6.

2. Vaincre ou mourir de Vincent Mottez et Paul Mignot (janvier)

Le Puy du Fou présente… un pur film de propagande en pyjamas qui ferait passer le Napoléon de Ridey Scott pour son meilleur film. Un problème d’optique, un problème historique, un problème tout court.

3. Astérix et Obélix, l’empire du milieu de et avec Canet (février)

Il faut avoir le talent de Guillaume Canet et son compte en banque pour savoir gaspiller 73 millions d’euros en Chine dans des images de synthèse d’une rare laideur, et rendre Goscinny pas drôle…

4. La Grande Magie de Noémie Lvovsky (février)

C’est beau l’exception culturelle à la française qui sert faire à la fois travailler toute une pléiade de grands comédiens, les faire chanter et danser, adapter un texte de théâtre… en faisant tout mal !

5. The Son de Florian Zeller (mars)

Après The Father en forme de coup de maître, Florian Zeller nous fait le coup du fils… Mais avec ses décors friqués Madame Figaro et un jeune acteur qui confond dépression et mollusque, The Son s’enfonce, et son switch final manipulateur avec chantage affectif finit de nous écoeurer. Zeller était trop zélé…

6. Fast and furious X de Louis Leterrier (mai)

Rendez-nous Paul Walker ! Quand ils ne roulent pas, ils se tapent dessus ou pondent des dialogues inter­mi­nables… Un spec­tacle régres­sif qui se termine sur un cliff­han­ger putas­sier, début d’une inter­mi­nable fin en plusieurs parties ou Gal Gadot et Dwayne John­son feront leur retour… Il est temps de rentrer au garage.

7. Une nuit de et avec Alex Lutz (mai)

Avec Alex Lutz, vous avez le choix ! En plein feu, réalisé par son porte de Canal avec le malheureux André Dussollier avait déjà un bon vieux goût de cendres… Mais Une Nuit reste indétrônable, entre masseur prostatique (sic), nuits d’échangistes et dialogues de vrai-faux couple théâtralisés qui passent leur temps à questionner le sens de la vie et le moindre geste des personnages… Le couple, c’est pas toujours savoir ce qu’on fait ensemble… Un pur navet du cinéma français.

8. Indiana Jones et le cadran de la destinée (juin)

Indie a les chaussettes qui pendent sur son étendoir et nous le moral en berne… James Mangold a beau rajeunir Harrison Ford pendant la première demie-heure, la franchise est à bout de souffle quand il s’agit d’aller à la chasse aux murènes en Grèce ou de remonter le temps pour retrouver une moitié de cadran chez les nazis. Triste de voir Indiana rester bloqué à la Seconde guerre mondiale, sans plus l’esprit d’aventure…

9. Une année difficile d’Olivier Nakache et Eric Toledano (octobre)

La recette de la comédie sociale qui fonctionnait si bien dans Le Sens de la fête se veut tellement appliquée et signifiante qu’elle accumule tous les poncifs sur ce qui ne va pas bien dans le monde. On était au courant, merci. Le public a lui aussi passé son chemin.

10. Marie-Line et son juge de Jean-Pierre Améris (octobre)

Avec Jean-Pierre Améris, ça passe ou ça casse. Avec Marie-Line, tous les clignotants de la pauvre fille sont au rose : Twingo rose, cheveux roses et jupe moulant rose fluo (pauvre Louane)… Même Michel Blanc avec son savoir-faire coutumier n’arrivera pas à rattraper un tel mélo misérabiliste, donc chaque dialogue à la colossale finesse ne nous laisse aucun répit. « A force d’être modeste, on finit par être médiocre. »

Et aussi, ils auraient pu être de la fête… Les Âmes Soeurs d’André Téchiné, The Whale de Darren Aronofsky ou Vermines de Sébastien Vanicek.